Un si grand soleil : “Epuisée”, Coline Ramos-Pinto revient sur les mois qui ont précédé son départ du feuilleton
Il y a trois ans, la comédienne intégrait Un si grand soleil, diffusé du lundi au vendredi à 20 h 50 sur France 2, dans la peau de Kira, une ado rebelle. Aujourd’hui, l’envie d’explorer d’autres univers la pousse à quitter la série.
Quel était votre état d’esprit en arrivant sur Un si grand soleil ?
COLINE RAMOS-PINTO : J’étais super angoissée. Tout ce dispositif est tellement intimidant quand on démarre. Mais je suis reconnaissante qu’on m’ait donné ma chance pendant trois ans. Je suis fière de moi et du chemin parcouru.
Pensiez-vous rester aussi longtemps ?
Non, je n’ai pas vu le temps passer. On reste aussi parce que c’est confortable. On finit par dompter la mécanique, par se familiariser avec les équipes, on connaît par cœur son personnage. Partir n’est pas une décision facile à prendre.
Qu’est-ce vous a poussée à sortir de votre zone de confort ?
Je sortais d’une année où j’étudiais au conservatoire de Montpellier tout en travaillant énormément sur la série, j’étais épuisée. J’ai senti qu’il fallait que je fasse une pause pour retrouver la flamme, l’excitation, l’urgence.
De quoi avez-vous envie en priorité ?
Avant tout, d’aller voir ma famille au Cap-Vert.
Quels souvenirs garderez-vous de vos intrigues ?
Celle autour de Jonathan (Benjamin Garnier), le frère de Florent (Fabrice Deville). Kira était sous emprise. D’habitude, sur le plateau, on plaisante entre nous. Là, avec Benjamin, c’était très différent. Il travaille avec énormément de concentration. J’ai adoré ça, tout comme j’ai adoré chaque scène avec Lila Guiraud (Thaïs).
Voulez-vous vous confronter à des rôles plus matures ?
Oui, bien sûr. C’est compliqué de continuer à jouer les lycéennes quand on approche de la trentaine. Et paradoxalement, Kira me ressemble de plus en plus. J’ai eu besoin de m’en éloigner pour aller chercher des rôles de composition*. Peut-être que dans quelques années, Kira reviendra jouer les sages-femmes ou les infirmières dans l’hôpital où travaille sa mère (Mélanie Maudran). Qui sait ?