INTERVIEW. Stéphane Monpetit (Un si grand soleil) : “Quand Eliott est trop présent à l’antenne, ça m’énerve”

Alors qu’il était revenu à Montpellier avec femme et enfant, prêt à se racheter une conduite, de nouveaux ennuis se sont abattus sur Eliott. Largué par Muriel, il cumule les échecs. Comment peut-il s’en sortir ?

Quand Eliott est revenu à Montpellier, il était déterminé à repartir d’une page blanche. Que s’est-il passé ?

Stéphane Monpetit : Il était effectivement pétri de bonnes intentions mais il a vrillé, en prison, quand il a senti qu’il se passait quelque chose entre sa femme, Muriel (Lou Kuma Kudi), et Boris (Jules Bahloul). Et quand il en a eu la confirmation, il a littéralement fait n’importe quoi.

Qu’est-ce que ça révèle de lui ?

Eliott a des envies de grandeur, il aime le pouvoir. Il a besoin de se prouver qu’il peut accomplir de belles choses et sa volonté est sans faille. Pour obtenir ce qu’il estime être une réussite sociale, il y va à fond et peu importe les moyens mis en oeuvre. Il n’a pas beaucoup d’états d’âme.

Eliott peut-il obtenir son ticket pour la rédemption ?

Le voir évoluer en permanence sur la ligne de crête, ça apporte beaucoup de péripéties. Ça créé du drama et du conflit. Donc, ça sert le scénario. Le risque c’est de finir dans l’impasse parce que lorsqu’un personnage est trop immoral, il doit être puni. C’est pour cette raison qu’Eliott doit évoluer. On verra ce que les auteurs lui réservent…

Les épisodes en cours de diffusion racontent comment Manu va se servir d’Eliott pour prouver l’innocence d’Eve. Vous n’aviez pas encore eu l’occasion de partager une intrigue avec Moïse Santamaria. Quel partenaire est-il ?

J’aime énormément tourner avec lui. C’est un instinctif. Il joue avec les accidents qui peuvent se produire sur un plateau. Face à lui qui incarne la virilité, il fallait que j’explore une nouvelle facette d’Eliott, que je l’amène ailleurs. En rendant mon personnage un peu couard, écrasé par Manu à qui il n’ose pas vraiment s’opposer tout en essayant de se faire croire le contraire, ça apporte de la comédie. J’ai trouvé ce cabotinage très amusant.

Le créateur de la série, Olivier Szulzynger, a laissé entendre que le procureur Bernier pourrait revenir un jour. L’espérez-vous ?

Oui, j’espère qu’il reviendra d’abord parce que c’est un pur bonheur de tourner avec Franck Adrien et aussi parce que ce serait l’occasion de retrouvailles entre nos deux personnages, qui ne manqueraient pas de piment.

Côté coeur, on considère que c’est plié avec Muriel ?

Je crains que leur rupture ne soit définitive et qu’aucune nouvelle histoire se profile à l’horizon.

Pas même avec Laurine (Léa Gillard) ?

Et non ! Pourtant si Boris voyait Eliott travailler pour sa mère et sortir avec sa soeur, ce serait un super strike ! Mais ça n’en prend pas la direction.

Etes-vous spectateur de la série ?

Je me force à regarder les épisodes dans lesquels je suis. Ça m’est désagréable mais ça fait partie du travail.

Pourquoi désagréable ?

Quand Eliott est trop présent à l’antenne, ça m’énerve. Ou plutôt, je m’énerve. Je ne vois que mes tics et ça me crispe. Mais c’est essentiel de regarder pour s’améliorer et gommer certaines choses.